S’il ne subsiste alors plus que l’énergie...

vendredi 25 janvier 2019, par par Elena Carbonelli

S’il ne subsiste alors plus que l’énergie viscérale.
Si au-delà de toute subtilité, le monde s’accorde à vouloir s’ancrer sans plus s’entacher.
S’il faut vivre encore et encore, de cris et cœurs, abscons, essoufflés, bavant sur la terre glaise et la tête dans le vide, les membres éjaculés.
Construire, déconstruire, reconstruire de nos chairs.
Si nos paupières se ferment sans plus de plis.
Si les rêveries du soir encombrent les plates mélopées, les violons dramatiques.
Si la nuit, elle fait l’amour en tintinnabulant des heures durant.
Si nous en avons assez des couards, poltrons, mouchards ici-bas.
Si chacun d’entre eux, d’entre nous, mène son combat, son bateau de subterfuge : un méli-mélo de morceaux de réalités, de paradigmes.
Si leurs restes, c’est aussi les nôtres. Une poésie véhémente, un souffle rasant, quelques étincelles chancelantes.

Alors nous sommes les monstres, ils sont les monstres d’une monstration au plus juste, une danse de la réalité. Voilà un combat d’artistes, un hymne au piétinement âpre.