Grand Tétras est fondé sur du concret, issu des...

jeudi 31 janvier 2019, par par Pascale Logié

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Grand Tétras est fondé sur du concret, issu des croisements de la pensée fertile de la chorégraphe, Marion Sage, par l’observation d’elle-même, de sa danse et du monde qui l’entoure. Par la composition d’un art de vivre respectueux de l’environnement et soucieux du sentiment d’altérité. S’élabore alors une fiction basée sur l’hypothétique rencontre entre une randonneuse et un oiseau sauvage.

Idéal pour nourrir notre imaginaire :

Partir en lisière de forêt à la tangente du chemin autorisé.

Observer un lieu interdit, une zone protégée.

Marcher hors des sentiers, sans se perdre afin de prendre des traces de l’expérience.

Observer efficacement, prendre le temps, élargir l’espace de la nature.

Croiser les regards de l’humain du dés-humain, de l’écologie, de l’apparition de la nature humaine en voie de disparition.

De la voix au chant, de la poésie à la révolte.

Marion Sage nous donne à voir le clivage fondamental entre l’homme en action et la nature sauvage, il n’est pas question de domestiquer sa nature profonde, mais de renforcer le lien avec l’écologie par le biais de la fonction primitive de la danse. Alors la circulation de l’organisme s’effectue au travers du souffle, des flux. La parole doit devenir fluide et porter le message : se préparer à l’autre pour pouvoir l’accueillir avant qu’il ne disparaisse.
Et je remémore Claude Lévi -Strauss, le monde de la pensée sauvage : "La nature met l’humanité en perspective par une philosophie de l’univers, trésors de pensées où le rationnel s’exprime de manière poétique", "Les peuples ont besoin de se rattacher à leurs racines. Retrouver le monde de la pensée sauvage par l’expérience de la couleur, de la matière, de l’odeur, réveiller les sens, goûter, mettre en appétit ».